Nouveau : Le FIL résidentiel s’étend aux villes moyennes

Pour mieux suivre les marchés émergents ou renaissants, ADEQUATION propose désormais ses indicateurs en temps réel sur les 50 premiers marchés immobiliers.

Olivier Conus

Publié le 11/07/2022

 

Depuis plus de deux ans, les marchés immobiliers résidentiels enregistrent des évolutions remarquables, en particulier la hausse des valeurs sur une grande partie du territoire : +13,5% dans lancien entre 2020 et 2022 à l’échelle nationale daprès la FNAIM. En parallèle, la géographie des marchés a également connu des changements sensibles, comme nous en témoignions en février 2022. [1]

Les données de la Plateforme Promotion France dADEQUATION, qui suit lensemble de lactivité en promotion immobilière résidentielle neuve, montrent que la région francilienne et les principales métropoles ont vu leur activité décroitre plus rapidement que lensemble du marché, alors que les villes et agglomérations moyennes ont mieux résisté à la contraction des ventes. Doù une nouvelle ventilation géographique de lactivité en promotion immobilière [2], visible dès les semaines qui ont suivi le premier confinement (mai 2020).  

Pour mieux rendre compte de cette évolution, ADEQUATION a étendu en mai 2022 son application de suivi conjoncturel « FIL Résidentiel » aux 50 plus grands marchés français. Il est maintenant possible de suivre mois par mois les évolutions de volumes et de prix sur ces marchés émergents ou renaissants à compter de janvier 2019.  

Poursuite du rééquilibrage géographique

Les tendances observées en 2020 se poursuivent, voire saccentuent légèrement sur les 5 premiers mois de 2022. Les agglomérations moyennes représentent aujourd’hui le quart de lactivité neuve en promotion, tandis que les volumes décroissent en Ile-de-France et, dans une moindre mesure, sur les grands marchés métropolitains.

Illustration - Ventes en promotion immobilière
Ventes en promotion immobilière

Fin mai 2022, les réservations de logements neufs reculent encore sur le marché francilien (-15 %), tout comme sur les marchés métropolitains, à limage de Lyon (-20%), Toulouse (-6%) ou de manière plus spectaculaire Montpellier (-26%), par rapport à la (médiocre) année 2021.

Schématiquement, plus le marché est important, moins il est dynamique, pour partie en raison des prix élevés qui écartent nombre dinvestisseurs et daccédants. Cela n’est vrai que jusqu’à une certaine limite, puisque les marchés les plus modestes, au-delà du 50ème rang national (moins de 200 ventes annuelles) souffrent également depuis le 1er janvier (-27%).

En outre, il faut garder à lesprit que les 12 principaux marchés français [3] représentent encore un peu plus dune vente sur deux en promotion immobilière en 2022.

Les marchés des agglomérations moyennes sont quasi-stables après les cinq premiers mois de 2022 (-4% de ventes), conservant des volumes significatifs dactivité. Sur un marché qui demeure baissier, la part de ces agglomérations moyennes pourrait ainsi progresser encore en 2022, pour excéder le quart de lactivité en promotion immobilière nationale, contre moins de 20% il y a encore 3 ans.

Illustration - capture d'écran OIR FIL
capture d'écran OIR FIL

Des dynamiques contrastées suivant les agglomérations

L’application FIL montre que la résistance à l’érosion de lactivité neuve nest pas uniforme sur lensemble de ces marchés. A titre dexemple, les réservations nettes de logements neufs ont évolué ainsi sur les cinq premiers mois de 2022 par rapport à la même période en 2021 :

  • Caen-la-Mer : +58%
  • Tours Métropole Val-de-Loire : +13%
  • Dijon Métropole : -17%
  • Angers Loire Métropole : +9%
  • Clermont Auvergne Métropole : -5%
  • Grand Reims : +3%
  • Chartres Métropole : +4%

Autant d’évolutions étroitement liées à lattractivité de ces territoires, mais aussi aux conditions « daccueil » des opérations immobilières, favorisées ou non par les acteurs publics locaux, notamment par de l’anticipation foncière.

Illustration - Capture OIR FIL 2
Capture OIR FIL 2

La pérennité des marchés secondaires, conditionnée en partie par une action publique volontariste, sera sans aucun doute un des défis majeurs de ces prochaines années. Elle devra être maîtrisée et bien proportionnée si l’on veut éviter la « surchauffe ». On se souvient que, à partir de 2007, les marchés de certaines petites villes avaient été profondément déséquilibrés par le dispositif de Robien, durant plusieurs années, jusquaux marchés locatifs sociaux.

Retrouvez notre application "FIL Résidentiel" à ladresse suivante : https://oir.adequation.fr/

Le FIL Résidentiel, cest une vision de lensemble de lactivité des marchés immobiliers, notamment en promotion immobilière, en France et sur les 50 plus grands marchés, chaque mois, illustrée par des indicateurs décisionnels en temps réel. 

Si vous ne disposez pas déjà dun compte daccès, contactez-nous :-)


© Margot Richard - unspalsh

[1] https://media.adequation.fr/immo/equlibre-des-territoires/vers-une-redistribution-geographique-des-marches-residentiels

[2] Ce sujet a été abordé le 30 mai dernier au Pavillon de lArsenal, lors de la journée d'échanges ADEQUATION. https://media.adequation.fr/immo/equlibre-des-territoires/vers-une-recomposition-territoriale-de-lattractivite-residentielle

[3] Ile-de-France, agglomérations d’Aix-Marseille, Bordeaux, Lille, Lyon, Montpellier, Nantes, Rennes, Strasbourg, Toulouse, Franco-Genevois, Alpes-Maritimes (littoral).

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