Filière & écosystème

A toute période de grandes évolutions correspond des défis nouveaux pour les acteurs en place, et un jeu de carte rebattu. Il y a un double mouvement en jeu qui peut inquiéter autant qu’il ouvre de nouvelles perspectives : qui dit nouvelles attentes, dit besoins nouveaux à satisfaire, et du même coup une question posée à tous les acteurs : quel rôle y jouerez-vous et avec qui ? Face à ce nouveau paradigme, deux choix sont possibles : être défensif et protéger son territoire de pêche… ou être offensif et en considérer de nouveaux.

ADEQUATION et la filière

Encore tourmentées par cette crise inédite, l’heure est grave pour les filières Immobilier-Aménagement-Bâtiment. 

A court terme, il faut parer au plus urgent en engageant des mesures de relance : les professionnels ne manquent pas de propositions. L’Etat et les collectivités doivent répondre présents.

A moyen terme, il faut préparer un avenir qui ne devra sa dynamique qu’à notre capacité à rendre réelles les solutions nouvelles à développer. Chaque acteur y aura son rôle.

Et si tout ne doit pas changer à marche forcée, c’est dès aujourd’hui que nous devons créer les conditions de nos futures mutations : «  L’avenir dure longtemps ». (1)

NB : Lire l’article signé par Laurent Escobar « Observer les marchés en temps réel (oui : réel) est un atout précieux en temps de crise »

(1) : Charles de Gaulle « Mémoires de guerre »

/ Regard
oct 2019

Congrès Hlm 2019 : entre réalisme et optimisme, un dynamisme retrouvé !

« 5 000 € pour changer une baignoire en douche, un milliard pour en transformer 200 000 ! » lançait Julien Denormandie, Ministre chargé de la Ville et du Logement, devant un parterre de congressistes la semaine dernière au Congrès Hlm 2019 qui s’est déroulé à Paris. Un réalisme qui est allé droit au cœur des bailleurs sociaux, soucieux, après une année de réflexions, de rapprochements, parfois même mêlée d’attentisme, d’aller à nouveau plus vite, plus loin, bref d’aller mieux.

/ Regard
juin 2019

Arrêt du Pinel en zone B2 : une stratégie défendable, une mise en œuvre contestable

La suppression du dispositif Pinel en zone B2 au 15 mars 2019 sera lourde de conséquences pour les communes concernées et pour la promotion immobilière. D’après nos estimations, si les tendances du début de l’année 2019 se confirment, on peut s’attendre à ce que cette mesure se traduise par une baisse de production de 30 000 à 35 000 logements neufs dès 2020.

Pourquoi seule une réforme structurelle pourra remédier aux crises cycliques du logement neuf

La production de logements, en France, est structurellement cyclique. Le marché est actuellement engagé, probablement pour 3 ou 4 ans, sur une pente descendante. On peut disserter à l’infini de mesures de relance ou d’accompagnement conjoncturel, mais elles contribuent plutôt à creuser les cycles plutôt qu’à les lisser. C’est bien une réforme structurelle qu’il faut mener, pour laquelle il nous paraît souhaitable de retenir au moins les six points suivants.

Maison individuelle : la fin d’un modèle ?

La maison individuelle est à la fois associée à un idéal d’accession à la propriété et à un mode de développement urbain combattu par les politiques publiques.

Entre demande des ménages et impératif environnemental, le débat sur la légitimité de ce mode de développement se complexifie en raison de la dimension sociale du phénomène.

Dans un contexte de décrochage des ménages les plus modestes de la dynamique d’accession à la propriété, freiner le développement de la maison individuelle reviendrait à pénaliser les ménages modestes.

En réalité, la maison individuelle attire l’ensemble des classes sociales, et ce marché, qui représente 120 000 permis de construire délivrés annuellement, est bien vivace. Les politiques publiques ne peuvent ignorer cette réalité, sans risquer d’être inefficaces.

Retrouvez l’intégralité de l’article de Yann Gérard, directeur de l’agence ADEQUATION de Lyon, ici.