Le mois d’avril 2021 laisse apparaitre un très léger "mieux" dans l’activité de la promotion immobilière nationale, avec un volume de réservations qui excède les 9 000 réservations, pour la première fois sur trois mois consécutifs depuis l’automne 2019, et des mises en vente en légère progression, à plus de 8 000 unités. Néanmoins, faute d’atteindre les niveaux d’alimentation pré-crise sanitaire (près de 10 000 logements mis en vente en moyenne chaque mois en 2019), l’offre continue de fondre et atteint le seuil des 80 000 lots disponibles. Si les comparaisons avec le mois d’avril 2020 apparaissent peu pertinentes (nous étions alors au plus fort du 1er confinement, avec un marché immobilier à l’arrêt ou presque), la comparaison avec avril 2019 rappelle que l’alimentation du marché reste modérée, alors que les ventes retrouvent (ponctuellement ?) des volumes plus cohérents. Les deux mois à venir, d’ici l’été, permettront de confirmer la tendance de l’année 2021 : crise profonde et durable, faute d’une alimentation suffisante par de nouveaux programmes de logements neufs, ou esquisse d’une lente reprise de l’activité, dont nous entreverrions les prémices en ce printemps 2021 ?
Données nationales
La région Île-de-France enregistre un début de 2e trimestre également un peu meilleur que le début d’année, avec plus de 2 000 lots réservés, un seuil qui n’a été dépassé qu’à trois reprises depuis mars 2020, et des mises en vente en léger rebond, qui reste à confirmer, au-delà des 1 500 lots. Le retour "à la normale" semble cependant encore loin pour le premier marché français, les volumes demeurant très inférieurs à ceux enregistrés en 2019 à la même époque. La faiblesse de l’offre disponible sur la région témoigne toujours des difficultés du marché, inscrite sans doute durablement sous les 15 000 logements disponibles, alors que cette même offre dépassait - pour mémoire - nettement les 33 000 logements fin avril 2019.
Réagissez