Les enjeux fonciers attachés à l’environnement, pour ne parler que d'eux, ne sont pas étrangers à la complexité croissante des opérations et projets urbains.
Ainsi, l’obligation de zéro artificialisation nette réinterroge le process de conception des projets. Elle impose de dépasser le périmètre de la parcelle ou de l’unité foncière pour appréhender le projet immobilier ou urbain dans le fonctionnement du territoire.
La compétition s’intensifie entre les différents usages du sol avec l’importance croissante des usages non bâtis tels que la végétation nécessaire à l’atténuation de l’îlot de chaleur urbain ou la rétention des eaux de crue. Cela suppose, au moment de la conception, un regard allant au-delà de la lecture urbaine classique.
Les risques liés aux pollutions ou aux inondations méritent d’être expertisés en profondeur très en amont. Si les solutions techniques existent, leur coût sera généralement plus élevé s’il faut composer avec un plan masse et une programmation déjà figés. L’alternative est d’avoir une connaissance approfondie de son foncier pour en tenir compte au moment de la conception des projets.
À mesure que nous prenons conscience que le foncier n'est pas une simple matière première mais une ressource rare et complexe à utiliser (sol et sous-sol), il devient une voie majeure et incontournable d'entrée dans les projets urbains, conditionnant leur faisabilité technique, sociale et économique. C'est pourquoi nous nous y intéressons beaucoup et nous sommes partie prenante de LIFTI[1] et de l'organisation des Assises.
Olivier Conus, directeur du développement adjoint d’ADEQUATION interviendra dans la table ronde « Du rejet de la ville dense au retour des campagnes : réalités de l'exode urbain et stratégies des acteurs du foncier ».
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