La donnée : une ressource à foison
Voilà déjà quelques années que l’on parle de data dans l’immobilier. Il y a encore 3 ou 4 ans, les données étaient pour la plupart confidentielles, réservées à quelques ayants droit et initiés. Progressivement le monde des producteurs et diffuseurs de données a cru, le numérique permettant de multi-sourcer les informations, de les traiter autrement pour les augmenter et en restituer une interprétation plus qualitative. Ainsi de nombreuses données existent, produites et diffusées de manière brute, raffinée, granulaire ou encore agrégée par plusieurs acteurs publics et privés. On serait ainsi tenté de croire que nous avons à notre disposition suffisamment de données ; ce qui ne met à l’abri personne de « sortir » des chiffres assortis d’interprétations hasardeuses.
L’open data : une contribution à ce foisonnement
L’ouverture progressive des données publiques contribue à cet engouement ; cela constitue incontestablement une avancée susceptible de multiplier les possibilités d’analyse. La publication des données DVF en avril 2019 a marqué une étape importante, libérant une information exhaustive, mais partielle, sur les marchés immobiliers et fonciers. Toutefois, l’enthousiasme du départ a cédé le pas à l’insatisfaction face au travail laborieux et long, nécessaire pour s’approprier, nettoyer et interpréter au mieux les champs essentiels qui n’ont pas été révélés.
Un enjeu majeur : identifier la qualité de la donnée
Les travaux de Claire Juillard et d’Alexandre Coulondre montrent combien, aujourd’hui, cette donnée est encore fractionnée, segmentée et partielle. Les datas sont fabriquées par de nombreux producteurs, de manière très cloisonnée et dans des modes propriétaires, ce qui rend difficile leur utilisation à d’autres fins que celles pour lesquelles elles ont été élaborées. De fait, il existe de nombreuses données en immobilier mais leur qualité reste très variable comme leur interopérabilité et leur transparence. Savoir comment une donnée est construite, comment elle peut être utilisée est une nécessité absolue pour garantir la qualité dans l’usage et l’interprétation qui peut en être fait.
Un engagement pour ADEQUATION : faciliter et garantir l’usage de la donnée
C’est dans cet esprit que s’inscrivent les projets de développement d’ADEQUATION. Il nous semble primordial d’éviter l’effet boîte noire, d’autant plus lorsque pour construire notre donnée, nous nous appuyons désormais sur de multiples sources, nos expertises métiers et les algorithmes que nous avons développés. L’ensemble se fait dans un process d’amélioration continu, en évaluant régulièrement la fiabilité des informations mises à disposition. Ainsi la donnée estimée n’est pas à opposer à la donnée enquêtée, elles se complètent et l’une nourrit l’autre. La confiance en la donnée passe nécessairement par une plus grande transparence sur la manière dont on la construit et sur les préconisations techniques d’usages. Cette confiance se construit aussi avec nos clients et nos partenaires, producteurs comme utilisateurs de données. C’est le parti pris qui nous a guidé jusqu’à ce jour pour construire la base de données sur la commercialisation des programmes de logements neufs, et demain celle qui permettra de suivre l’avancement et la destination de tout projet résidentiel.
© Markus Spiske-iar - Unsplash
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